mercredi 24 décembre 2014

octobre - décembre : paris london itaipuaçu






Le grand automne de paris, si attendu et redouté n’est pas au rendez-vous alors que l’avion bise le bitume et que je cherche en vain les fesses de lapin qui sautillent habituellement dans le gazon de charles de gaulle. D’autres spécialités de saison sont au rendez-vous, et j’ai le plaisir de présenter mon invité brésilien, cet enfant du soleil, à toutes ces choses exotiques que sont les feuilles mortes dorées, les hérissons, les marrons grillés sur le trottoir et la lumière pâle d’un soleil blanc. Des costumes de halloween précèdent une raclette géante, un bouc majestueux broute la pelouse devant le louvre, c’est l’heure de prendre un café avec hokusai, un petit déjeuner avec nikki de saint phalle et une sieste avec vincent au musée d’orsay. Des bateaux mouches le nez dans le vent, des petits blancs dans des petits bars, des steaks tartares à des terrasses de café et une nostalgique soirée sur la moquette de bastille.
el grande otoño de paris, tan esperado y temido se nega a darnos la bienvenida cuando el avión besa la tierra y busco en vano las colitas de conejo que costuman saltar en el pasto de charles de gaulle. Otras especialidades de la temporada sí estan, y puedo introducir a mi invitado brasileiro, hijo del sol eterno, a todas estas cosas exóticas que son el oro de las hojas caídas, los erizos, las castañas tostados en la calle y la luz pálida de un sol blanco. disfrazos de halloween y una raclette gigante, un cabro majestuoso come el pasto frente al louvre, es la hora de tomarse un cafecito con hokusai, un desayuno con nikki de saint phalle y una siesta con vicente en el musée d'orsay.bateaux mouches con la cara al viento, vinitos blancos en barcitos, carne crua en terrazas de café y una nostálgica noche en el cuarto de bastille

chargés des stickers notre-dame-du-cannabis de mariane, nous allons répandre la bonne parole
con los bolsos llenos de stickers nuestra-señora-del-cannabis de mariane, vamos difundir la palavra sagrada

le louvre 

le louvre


 bateau mouche




brasilia, ville de béton présentée par la pub
brasilia, ciudad de cimento presentada por la publicidad

 halloween

marché de versailles
mercado de versailles


 un petit train plus tard nous voilà a danser sous les feux dartifices armaggedon ou emporté au stade voir le foot, des tasses de thé devant le globe et des balades le long de la tamise ou l’hiver est cette fois maître incontestable. Course entre la famille et les musées, quelques pintes, des prospectus contre satan, des repas chaleureux en famille et des nuits en double decker : langleterre a à peine le temps de sussurrer un « bye lovely » que les pains au chocolat nous rappellent de nouveau à eux. 
, un trencito y ya estamos a bailar bajo los fuegos de artificio de armaggeddon o levados a ver el partido, tasas de té frente a the globe y caminatas a lo largo de la tames : el invierno já se instalo acá como dueño sin merced. correr entre la familia y los museos, tomar algunas pints, flyers contra el diablo y noches en autobuses a dos niveles. inglaterra apenas tiene el tiempo de murmurar "bye lovely" que ya nos estan llamando de vuelta los pains au chocolat del pais del gallo.

 london!


photos de daniel leão

 dans ce parc de londres, je croise une dame qui me demande d'illustrer son livre pour enfants... 
en este parque de londres, me cruzo con una mujer que me pide de ilustrar su livro para niños..

... voici la couverture des aventures de woof et miaow miaow
... acá es la capa de las aventuras de woof e miaow miaow

pierre de l'éléphant (vue depuis ma fenêtre)
piedra del elefante (vista desde la ventana)

Le retour à rio se fait comme il se doit à la plage, sauf que cette fois impossible de la quitter. J’emménage au plus près des vagues avec un éléphant, un lion, quatre chatons et un chiot, dans un vieil hotel délabré et bouffé par le sel, terrain de jeux de prostituées et travestis dans un passé guère lointain. Un petit havre de paix sous les flamboyants dont l’accès demande de franchir, souvent en stop, une imposante serra, et où a rodé pendant plusieurs semaines une onça en balade. Des petits singes se pourchassent sur les cables électriques, des colibris entrent parfois par la fenêtre. Il y fait bon vivre même si il y manque parfois de l’eau : le premier jour d’été a frappé il y a deux jours et nous a tous laissé aux côtés de nos amis les chiens errants, pantelant dans l’ombre avec la langue jusque par terre. La mer si violente recrache de nombreuses tongs, à partir de maintenant les plages vont être pleines de nuit. 
sur une colline d'arbustes et d'oiseaux, on fait nos adieux à marina, qui aimait dire des centaines de gros mots pour amuser les enfants et choquer leurs maman.
la vuelta a rio se hace evidentemente en la playa, pero esta vez imposible de dejarla. me mudo do lado de las olas con un elefante, un león, cuatro gatos y un perrito, en un viejo hotel comido por la sal, que fue sala de recreo para prostitutas y travestidos en un pasado no tan distante. un pequeño paraíso bajo los flamboyants que se tiene que conquistar subiendo una sierra impresionante (a carona, siguiendo la costumbre local), y donde durante varias semanas una onça dio miedo a las madres por sus caminatas en las calles del pueblo. macaquinhos se persiguen sobre los cablos eléctricos, colibris entran de vez en cuanto por la ventana. la vida acá es buena aunque llega a faltar agua : el primero dia de verano llego dos dias atras y nos dejó al lado de nuestros amigos los perros callejeros, tirados en la sombra con la lingue hasta el suelo. el mar tan violento escupe muchas chalas, a partir de ahora las playas seran llenas cada noche.
en un montecito de árboles y pájaros, nos despedimos de marina, que gostaba de enumerar palabrotas para hacer reir los pequeños y molestar sus madres.



heures d'attente à la police fédérale pour devenir enfin une immigrée légale (que legal!)
horas de espera a la policia federal para volverme por fín una imigrante legal (que legal!)


 copacabana, côté pécheurs
el copacabana de los pescadores


copa côté touristes et ses camelos
el copa de los turistas y sus camelos





 j'ouvre un studio de tatouage !
certains ont des images de saints : moi c'est david, mon sensei, qui prête encore sa présence bienveillante à mon espace de travail. 
hay gente que tiene íconos dos santos : acá es el david, mi sensei, que vigila mi trabajo con su eterna benevolencia













mardi 28 octobre 2014

niteroi setembro outubro



il y a des gens qui ont la chance d'avoir des adorables grand-parents qui vivent dans des hectares de verdures et plantent des djamberos toute la journée, avant de se prendre un café pour regarder la nuit en disant "mais au final, c'est quoi les étoiles?"
hay gente que tiene la suerte de tener adorables abuelos que viven en hectares de campo, y plantan árboles todo el día antes de tomarse un café de noche diciendo "y entonces, que son las estrelas?"

ce petit est le plus petit d'une tribu de quinze. quand ils dorment, on ne dirait pas que certains ont tués plus de quarante canards et un chiot
 este pequenito es el mas pequenito de una tribu de quince. cuando duermen no parece que algunos mataron casí cuarenta patos y un cachoro.
]
parque lage, sublime école dart avec falaise, forêt tropicale et aquarium
parque lage, maravillosa escola de arte con acantilado, selva tropical y aquario



MA

le groupe d'écoliers assis à gauche veulent prendre des photos avec moi et me disent que j'ai l'air d'avoir quatorze ans
el grupo de nenes sentados a la izquierda querían sacarse fotos conmigo, y me dicen que parezco tener quince años

terra do flamengo, oú les joggeurs se mêlent aux sans-abris et adeptes de la plage
terra do flamengo, donde los deportistas corren do lado de fanáticos de la playa y gente sín hogar



une gentille dame du bord de mer vient nous taper quelques pièces pendant qu'on mange : "ah profitez hein! parce que moi vous voyez bien, je peux plus!"
une señora linda viene nos pedir unas moneditas al lado del mar mientras comemos : "que disfruten! porque yo ya no puedo!"

plage de itaipu
playa de itaipu
 atelier d'edmilson et marquinho
tallér de edmilson y marquinho











je deviens assistante de peintre - job numéro quatre après tatoueuse, assistante de production et prof de langues pour arriver à manger tout en finissant décrire un livre et en commençant à rêver une bande-dessinée.
me vuelvo assistente de pintor - pega número cuatro después de tatuadora, assistente de producción y professor de idiomas, para seguir comiendo mientras termino mi libro y comienzo un libro de cómics









mariage de anaclara et lucas
casamento de anaclara y lucas


cest la saison des oiseaux
temporada de pájaros








sorcières

brujas

temps étranges oú la rue fait sonner les portables et leurs notifications de réseaux sociaux, les sms chauffent et les esprits s'agitent. nous sommes à la veille des élections présidentielles, du parlement etc...., et les rues de rio et niteroi sont chaque jour plus infestées des sourires plastiques des milliers de candidat au pouvoir sous ses diverses formes. contre les murs, sous les fenêtres, bloquant le trottoir, flottant sur les drapeaux tenus par des employés saisonniers comme on en emploie pour les vendanges, les quartiers résonnent des chansons inventées scandant le numéro de chaque personalité politique, des stickers sont brandis à chaque recoin des transports publiques, des mails et des textos s'incrustent dans les foyers des citoyens pour les inciter à voter Fulano. dans les rues une ambiance d'avant-match, avec les supporters et leurs couleurs se regardant en grommelant. 
erreur tactique : je lis le très solennel "les justes" de camus, avant de me soumettre au débat télévisé des candidats à la présidentielle. après le sérieux de la tragédie vient le ridicule de la farce : des boutades sournoises d'écoliers, les trois grosses pointures s'accusant de corruption tout comme l'hôpital se fout de la charité, les petits joueurs laissant voir qu'ils ne sont pas dans la cour des grands, et quelques savoureux éclats d'homophobie, qui n'est pas considéré comme un crime au brésil. des idées, des programmes, on en parle très peu. ah tiens, en fait on n'en a pas parlé.
tiempos estraños donde la calle hace sonar los celulares y gritar las notificaciones de redes sociales, los mensages y los espiritus ferven, es la vispera de las elecciones presidenciales, parlementarias etc... las calles de rio y niteroi son cada día mas infestadas con las sorrisas de plástico de millares de candidatos al poder en todas sus formas, contra los muros, bajo las ventanas, trancando la circulación entre los empedrados, flotando en banderas contra el hombro de empregados temporarios como se hace en viñas, en los barrios tocan las canciones repitiendo el número de cada figura política, agitan los stickers en cada canto del transporte público, mails y mensages invaden los hogares de los ciudadanos, incitándoles a votar para Fulano. en las calles un ambiente de pré-partido, con los torcedores y sus colores respectivas mirándose con ojo malo.
error táctico : leio el solemne "los justos" de camus, antes de mirar el debate de los candidatos presidenciales en la tele. después el serio de la tragédia llega el rídiculo de la comedia : ataques verbales, los tres competidores mas importantes se acusan el uno al otro de corupción en un circúlo sin fín, los pequeños dejan claro que no se puede llevarles a serio, unos deliciosos gritos de homofóbia, que todavía no está considerado como crimén pero como libertad de expresión. de ideas, de programas para mejorar el país, se habla muy poco. será que fueron mencionados?...





pendant ce temps, une peinture sur une ruine fait frémir les réseaux sociaux d'indignation ou de solidarité. on crie au scandale, de "médiocre" "vandalisme" sur un "joyau d'architecture". à aucun moment ne sont montrées les photos de l'édifice en question,désoccupé depuis une décennie,  tombant en morceaux, balafré de centaines de gribouillis, aux fenêtres défoncées et dont les pièces abandonnées, inondées, oubliées sont occupées par les rats. à aucun moment il n'est mentionné que l'artiste qui hurle au crime et l'artiste qui a brandit son pinceau ont tous deux été exposés au musée d'art contemporain de la ville. les "vandales" restent hypocritement non cités, comme s'ils étaient une inquiétante foule de délinquants dangereux détruisant le patrimoine national. l'indignation des petites gens va jusqu'aux menaces de "pêter la gueule", aux deux artistes qui osent utiliser librement l'espace public pour faire de l'art. le même si indécrottablement, si impunément pollué par les milles visages oppressants de l'armée politique, mais ça, ça ne choque personne. eux ont payé pour envahir notre espace visuel, ils sont donc pleinement justifiés. pendant ce temps, pour deux peintures sur une vieille façade, on en arrive aux menaces de représailles par les balles. affaire à suivre.
mientras tanto, una pintura sobre una ruina incendia las redes sociales con indignación o solidaridad. se habla de escándalo, de "mediócro" "vandalísmo" sobre une "joya de arquítectura". en ningún momento muestran fotos del édificio de cual se trata, desocupada hace diez años (después de ter sido putero), cayendo a pedazos, cubierto ya de grafitis, con ventanas destruídas y piezas abandonadas, inundadas, olvidadas y ocupadas ahora por ratas ; en ningún momento se menciona que el artista sonando el alarma y la artista que usó su pincél fueron ambos expostos en el muséo de arte contemporáneo de la ciudad. los "vandalas" se quedan en un hipócrito anónimato, no se habla de sus nombres, como si fueran un ejército de delinquentes peligrosos destruyendo el patrimonio nacional. la indignación de los