vendredi 21 juin 2013


une semaine plus tard, je suis toujours la. la pluie eternelle, qui inonde le monde et transforme les rues en rivieres de boue ne permettent qu' un transport tres limité. j`ai peu de distractions autres que le dessin, pour essayer de convaincre des modèles de me prêter leur peau en attendant que seche locean entre ma tente et mon ami tatoueur. je realise quand meme l`ébauche de mon premier sur ma propre peau,  et prends bien soin de ne pas reprendre contact avec un propriétaire de motel qui veut acheter mes tableaux mais me pose surtout beaucoup de questions sur mon mari. je mange de la viande de caïman et je vais pêcher avec les garcons, jusqu`a ce que l`impatience me prenne de nouveau et que je prenne la fuite pour asuncion, en attendant que s`arrete la pluie.
una semana mas tarde, estoy todavía acá. la lluvia eterna, que inunda el mundo y transforma las calles en ríos de barro no permiten una circulación fácil. tengo pocas distracciones que no sean el dibujo, para intentar convencer amigos de prestarme su piel mientras espero que seca el oceano entre mi carpa y mi amigo tatuador. realizo la esboza de mi primer tatuaje sobre mi propia piel, y pierdo cuidadosamente el contacto con un propietario de motel que quiere comprar cuadros pero me hace demasiadas preguntas sobre mi marido. como carne de caïman y voy a pescar con los chiquillos, hasta que la impaciencia me sopla de nuevo entre las orejas y huyo hasta asunción, mientras espero que pare esta lluvia.

















lundi 17 juin 2013

16/06/13 concepcion







je croise la frontiere du bresil en regardant defiler des milliers darbres. la ou le bresil laissait un espace a la nature tout en controlant dune main de fer son invasion dans la ville, le paraguay laisse lui plus dimprovisation, plus de liberte. le vert est intense et la vie est lente dans cette petite ville qui suspend toute activite a lheure de la sieste. beaucoup de motos, beaucoup de terere (maté froid), et il y a ceux qui vont jusqua deguster le terere pendant quils sont a moto. des coïncidences me font monter la tente au fond dun jardin ou passent des chats, des chiens, des oiseaux et parfois des chevaux. les animaux se baladent dans la ville en mangeant lherbe des avenues, les rues se vident le dimanche, quand chaque habitant consacre sa journée a manger des quantités gargantuesques de viandes au barbecue. mes hotes me previennent que les gens comptant rester ici une semaine ne repartent que deux mois plus tard, ca nest pas surprenant, les paraguayens sont une source eternelle de bonne humeur. en apprenant que je nai jamais mangé les plats typiques, chacun se donne comme mission de me faire essayer de tout. le dulce de leche fait maison, le cocido et brazo de gitano, la viande de caïman, la chipawasu, chipa, et sopa paraguaya, le tout avec du vin avec du soda. je tatoue mon premier tatouage sur une victime qui ne sait pas dire non aux femmes, et on va regarder la vue du pont ou se refugie tout le village les jours de grosse chaleur pour profiter du vent. jecoute des histoires de personnages mythiques comme le loup qui mange les cadavres, et prends ta forme en te donnant la sienne si il arrive a te passer entre les jambes.
cruzar la frontera de brasil y mirar tantos, tantos arboles. el verde es intenso y la vida es lenta en esta ciudad chica que deja de funcionar a la hora de la siesta. muchas motos, mucho terere, y hasta los que se toman el terere en moto. coincidencias me hacen armar la carpa al fondo de un jardín donde vienen los gatos, los perros, los pajaros y de vez en cuanto los caballos. los animales pasean por la ciudad a comer el pasto de las avenidas, y las calles se vacían el domingo, cuando cada individuo se dedica a pasarse el día comiendo cantidades impresionantes de carne al asado con los amigos. mis huéspedes me dicen que la gente que se quiere quedar acá une semana se va después de un mes, no es una gran sorpresa, los paraguayos son una fuente eterna de buen humor. al oír que nunca he comido la comida típica, todos se dan como misión de hacerme probar de todo, el dulce de leche casero, el cocido con brazo de gitano, el terere y sus misteriosos remedios, la carne de jakaré, la chipawasu, chipa, sopa paraguaya y todo con vino con hielo y gaseosa. realizo mi primer tatuaje sobre un pobre hombre que no sabe decir no a las mujeres, y vamos a mirar la vista desde un puente donde se reúne todo el pueblo los días de gran, gran calor, para disfrutar del viento. escucho historias de figuras míticas como el lobo que come los muertos, y que toma tu apariencia mientras te da la suya si consigue pasar debajo de tus piernas. 

 












mardi 11 juin 2013

1/06/13 - 13/06/13 - corumba, campo grande




au bresil les gens sont adorables, on mavait prévenue. en croisant la frontiere depuis la bolivie, et deja dans les rues on remarque la difference, il y a plus d´air, il y a une voie pietonne, une voie pour les voitures et une bande d´herbe pour les arbres. je repasse enfin une de ces nuits faciles oú des jeunes se croisent et boivent un coup dans un parc, et je profite de la vue sur le pantanal depuis le port. ici un point commun avec rurrenabaque : a l´horizon, pas une ville, des kilometres inhabites qui laissent respirer les yeux. je reste chez un couple de bresiliens et fraternise en laissant mon hotesse me faire une manucure et me materner vaguement pendant quelques jours. elle me parle de sa soeur sauvee du cancer par spiritisme et des animaux du pantanal, semblables a ce que jai pu voir dans les pampas. japprends le portugais en regardant beaucoup de tele de merde, elle est allumee toute la journee comme fond sonore.
en brasil la gente es un amor, me lo habían dicho ya. cruzando la frontera con bolivia se nota la diferencia, hay mas aire en las calles, hay una vía para peatones, una para los autos y una para los arboles. paso por fin otra de estas noches fáciles donde jóvenes se encuentran y van a tomarse unos tragos en un parque, disfruto de la vista sobre el pantanal desde el puerto. acá un punto comun con rurrenabaque : en el horizonte no se ve ni una ciudad, solo kilómetros vírgenes que dejan respirar los ojos. me quedo en casa de una pareja de brasileros y dejo mi huésped hacerme una manicura con motivo de fraternisacion femenina. me habla de su hermana rescatada del cáncer con espiritismo y de los animales del pantanal, parecidos a los que vi en las pampas. aprendo el portugues mirando mucha tele de basura, esta siempre encendida durante el día como ruido de fondo.
tous me disent que le stop depuis corumba est impossible parce que beaucoup dautostoppeurs essaient de faire passer des drogues : au bout de trois heures je finis quand meme par me faire inviter dans une de ces fameuses faziendas par un propriétaire qui a pitié de moi, pour qui je dresse une liste des endroits a voir a paris. je dois lutter pour extirper de ma mémoire des termes techniques comme "musée dorsay" ou "transilien", cest pres et loin comme un reve apres le reveil.
todos me dicen que viajar a dedo desde corumba es imposible, porque mucha gente intenta hacer pasar drogas : después de tres horas, un hombre con compasión me invita a une de estas famosas faziendas. le escribo una lista de cosas que hacer en parís, y mi memoria se demora muchísimo en encontrar de nuevo términos como el nombre del metro y como se llaman los museos, todo esto es lejos y cerca como un sueño después de haber despertado.





plus je cotoie les bresiliens, plus ils me charment : arrivee de nuit a campo grande, je demande des indications pour un hostel pas cher a un chauffeur de bus, entraínant un debat entre tous les passagers. deux parfaites inconnues me font descendre a une station, prendre un autre bus, paient un taxi et me deposent satisfaites au centre de apoio ao migrante, oú je decouvre stupefaite une nonne, deux chiens surexcités, un repas chaud et un lit qui nattendent plus que moi. je passe les jours suivant a ecouter beaucoup dhistoires des indigenes de guyane anglaise, de leur maniere de manger les mangues avec du sel et du poivre et des sorts qui empechent qui de quitter a nouveau le village, a moins de riposter avec la magie superieure venue de suriname. un autre compagnon nous revele quon vient de lui voler son ordinateur, faisant disparaitre la seule copie des 600 dernieres pages de son livre, de la fois ou on la presque battu a mort en le confondant avec le fils dun president, de son amour envole qui est partie un jour avec un cirque sans plus jamais laisser de traces.
lo mas vivo con los brasileros, lo mas me encantan. llego de noche a campo grande, pregunto al chófer indicaciones hasta un hostal barato, y veo todos los pasajeros debatiendo donde me podría quedar. dos desconocidas me hacen bajar del bus, tomar otro, me pagan un taxi y solo se van satisfechas una vez haberme acompañada hasta el centro de apoio ao migrante, donde descubro asombrada que hay una monja, dos perros excitados, una cena y una cama esperándome  paso los días siguientes escuchando muchas historias sobre los indígenas de la guiana inglesa, su costumbre de comer mango con sal y pebre y las hechizos que te impiden de salir otra vez del pueblo, que solo la magia superior de suriname puede combatir. otro compañero nos cuenta que acaban de robarle una computadora que contenía las únicas copias de las ultimas 600 paginas de su román  que una vez casi le mataron por confundirlo con el hijo del presidente, y su amor perdida que se fue un día con un circo, y nunca mas le dio signo de vida.

manifestations des communites indignes suite a lassassinat dun des leurs dans le pantanal
manifestaciones de comunidades indígenas después del asesinato de uno de ellos en pantanal
exposition d´ordures dans le parc coehlo
exposición de basuras en el  parc coehlo







les petits vieux jouant dans le parc : ici "lorenho las meninas", le lorenho des minettes
los viejitos jugando en el parque : aca, "lorenho las meninas", el lorenho de las chicas

le bresil me plait beaucoup : je me depeche de croiser la frontiere et de foncer au paraguay avant qu un beau bresilien ne me fasse changer davis.
brasil me gusta mucho : me apuro para cruzar la frontera con paraguay, antes de que un brasilero guapisimo me haga cambiar de opinion.